Déploiement d’un dispositif radar au Barrage de Kerbertrand à Quimperlé

La ville de Quimperlé est confrontée à des risques d’inondation générés par le Dourdu, un ruisseau d’environ dix kilomètres, prenant sa source à Mellac et rejoignant la Laïta près de la prairie Saint-Nicolas. Ce cours d’eau est à l’origine d’inondations, notamment dans les secteurs de la rue des Tanneries, de la place des Haras et de l’avenue du Coat-Kaër.

Contrairement au niveau d’eau de Laïta, qui est surveillée par les services de l’État via la station de la place Charles de Gaulle (accessible sur le site Vigicrues), le Dourdu n’était pas un cours d’eau sous surveillance étatique. La nécessité d’agir est soulignée par des épisodes récents et conséquents, comme l’inondation du 7 décembre 2023. La Ville a d’ailleurs demandé une révision du Plan de Prévention des Risques Naturels d’Inondation (PPRI).

Afin de mieux anticiper les phénomènes de crue, la Ville de Quimperlé et le Syndicat Mixte Blavet Scorff Ellé Isole Laïta (SMEIL) ont mis en place un système de surveillance spécifique. L’installation principale cible le barrage de Kerbertrand, un ouvrage clé dans la gestion du Dourdu. Le dispositif comprend un capteur radar et un pluviomètre permettant la mesure en temps réel du niveau de l’eau et des précipitations. Des installations de capteurs ont également été réalisées au Coat-Kaër. En complément, un capteur de hauteur d’eau a été installé sur l’Ellé (Place Lovignon, près du cinéma), afin de compléter les stations de mesure gérées par le service de Prévention des crues de l’État.
Le barrage de Kerbertrand est associé à un bassin de rétention d’un volume de 47 000 m³. La hauteur de l’ouvrage en ciment est de 2,65 mètres.

Seuil d’Alerte et Temps de Réponse

L’un des enjeux majeurs est le délai de réaction extrêmement court : lorsqu’une vague de crue passe par-dessus le barrage de Kerbertrand, l’eau atteint la ville une heure après.

Hauteur d’Alarme : Une première hauteur d’alarme a été calée à 2,50 mètres au barrage de Kerbertrand, bien que ce seuil soit destiné à être affiné. Les données collectées en continu (hauteur d’eau, précipitations) serviront à améliorer les stratégies de prévention. La Ville et le syndicat mixte prévoient d’engranger des données au fil des mois et des événements. Cela permettra, par exemple, d’observer et de modéliser le comportement de vidange du barrage, notamment en cas d’épisodes consécutifs.

L’installation du système a été réalisée par la société Ijinus, basée à Mellac. L’investissement total pour cet équipement s’élève à environ 10 000 €. La facture n’a pas été doublée grâce à un effort sur le prix consenti par Ijinus dans le cadre d’un partenariat. Le financement a été assuré par l’État, le Département du Finistère, Quimperlé Communauté et la Ville de Quimperlé.
L’installation a impliqué les services techniques de la Ville. Le suivi de l’évolution du Dourdu est assuré par des responsables locaux, dont l’adjoint à la lutte contre les inondations, l’animateur d’actions de prévention du syndicat et le responsable des risques majeurs de la Ville.